Bestiaire à hauteur d’oreille
Bestiaire à hauteur d’oreille
À Jean-François Laporte
La table de Babel est cet instrument-fauve polyphonique qui m’a interpellé dès mes premières expérimentations par ses possibilités de produire des êtres sonores aux allures énergiques et sauvages. La composition de l’œuvre s’est articulée autour de l’idée d’un bestiaire sonore formé de matières mugissantes, puissantes et volumineuses, ou félines, aux couleurs fauves, ou encore nerveuses et indisciplinées, d’une étonnante vitalité. Il s’agit là de métaphores de la vie dans sa plus simple expression qui parlent aussi un peu de nous, de ce que nous avons pu oublier après des couches successives de «civilisations».
La composition de l’œuvre comporte des sections aux textures stratifiées où l’instrument occupe le devant de la scène sonore. D’autres sections, plus événementielles dans leurs articulations, offrent une interaction étroite entre l’instrument et la partie électronique.
[vi-22]
Un grand merci à Jean-François Laporte pour sa grande générosité et sa précieuse complicité dans l’exploration des possibilités instrumentales de la table de Babel.